Reflexion et exécution, débat et négation, espérance et avenir
A de nombreuses reprises, le candidat de l’UMP a cru très fin de rappeler à Ségolène Royal quelques citations de François Hollande, émises ici et là au cours de la campagne et il faut bien le dire, parfois « malencontreuses », la dernière en date étant proférée le jour même du débat avec l’annonce de la nomination d’un Premier ministre estampillé « socialiste d’appellation contrôlée » en cas de victoire (était-il vraiment très opportun de se livrer à cette sortie ce jour là ? je vous en laisse juge). Vous avez pu constater comme moi, qu’agacé par la liberté affichée de la candidate socialiste confrontée à ce petit rappel qui se voulait embarrassant, Nicolas Sarkozy a fini par lui demander si elle ne sentait pas liée par ce que pouvait dire le premier secrétaire du parti socialiste. La réponse a été des plus éloquentes : « non »
Ce « non » si clairement énoncé, si volontaire, si pur même, me ravit depuis trente-six heures. C’est un « non » de liberté. Un « non » d’indépendance. Un « non » de chef d’Etat. C’est le « non » que prononcent ceux qui se savent maître de leur destin et n’auront plus de comptes à rendre à quiconque.
Lénine avait coutume de dire qu’en politique, « la pratique est le critère de la vérité ». Certes, il n’a jamais figuré au premier rang de mes inspirateurs, mais cette maxime mérite d’être méditée comme il se doit, et rapportée au cas d’espèce évoqué ici, elle prend tout son sens.
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