samedi, novembre 10, 2007
Pedro Diniz entrevista o Maestro Soares Brandão PARTE 3
III PARTE
PD: Ici dans l'émission "Le Court, Moyen et Long" le maestro Soares Brandão nous parle maintenant du son lien avec la nouvelle musique, la musique électronique et fait une démonstration de l´utilisation des notes complexes.
OHSB:
Je vais jouer une petite pièce en démonstration pour montrer ce que sont les notes complexes, les notes complexes qu´est que c´est ? Si les gens ont l´habitude d'en entendre partout aujourd'hui, ça n'a pas toujours été le cas, la musique électronique utilise beaucoup ces effets. C'est beaucoup utilisé par les musiques électroniques, que Pierre Schaeffer était le premier à étudier. La question est culturelle d'abord : la culture est la manière dont - inconsciement - le gens écoutent les choses. C´est pas un choix ésthétique, qui est à l´intérieur de la personne. J´en avais l'intuition, mais j'en ai eu la certitude en écoutant un petit garçon de Mangueria, qui faisait des choses compliquées. Je lui ai demandé pouquoi il faisait ça et il le definissait de la manière suivante : " cette musique m´appartient , elle est venue avec moi, de mon sang, j´ai envie de la faire, c´est naturel". Le linguiste Roland Barthes a défini le cratylisme comme l'endroit où le culturel devient naturel, la manière d´écouter un son et l´intérêt de l´écoute, inconsciente, la manière dont on écoute, comment on voit, comment on fait les choses. Ja vais montrer à l'aide du piano, avec ma culture, la notion de notes complexes, avec accentuation rythmique dans les graves pour bien faire entendre les effets (OHSB démontre au piano). Comment on fait au piano les mêmes effets que la musique électronique ?
2 :55 OH joue
3 :40
Une autre chose importante que j´aimerais dire : tout ce savoir-faire je le dois à la participation, dans ma formation et dans mon travail que j´ai realisé, au musicien, chercheur, et pionnier de la radio et télévision française - le dénommé Pierre Schaeffer. Ce personage, est, on peut dire, le père de la radio et télevision Française, prix Mac Luhan de communication, remise par Teleglobe Canada-UNESCO (1989), pionnier de l´introduction des nouvelles technologies dans la création et dans la recherche musicale et de la communication. Bien sûr que je n´entrerai pas maintenant dans la question de la communication, je n'entrerais que dans l'aspect de la question musicale. Pierre Schaeffer a posé les fondements pour mon travail et pour l´enseignement de la musique : il était le premier à mettre en évidence la musique enregistrée comme moyens d´étudier et de faire de la théorie musicale. Avant Pierre, il y avait soit de la musique populaire soit de la musique érudite, la musique était complètement liée à la dite théorie : savoir écrire la musique et tout ce qui découle de ça . L´écriture musicale et/est la théorie musicale. Pierre Schaeffer, en analysant la musique enregistrée, a verifié que la partititon ne dit pas tout sur la musique , elle ne dit qu'une partie de la musique , elle n´est pas la musique. Je vous donne un exemple simple que tout le monde comprendra : dans la partititon tu trouve un rythme binaire (2/4) pour un européen et pour un africain. La samba est binaire en trois temps, mais il a le swing différent (binaire en trois temps) de la marche qui est aussi binaire. La partition ne dit pas tout de la musique, elle est une partie de la musique, elle est un projet et pas la realité musicale concrète. L´enregistrement avec un matériel stable, peut reproduire et reconstituer le côté concrèt de la musique : un do est concrètement différent pour un européen, pour un african et pour un hindou. Chacun émet un son concrètement different.
La théorie basée simplement sur le solfège classique, soit, dans l´ecriture, est une théorie inachevée, qui ne comprend pas toute le phènomène musical dans sa complexité : elle ne donne pas les élements explicatifs qui puissent différencier l´ un de l´autre, de la diversité culturelle. Une des critiques que Pierre a fait dans ses livres c´est au sujet de l' hégémonie de la théorie classique dans l´enseignement de n´importe quelle musique, parce qu´elle impose un savoir simplement européen pour tout le monde. Un prof européen de solfège enseigne a ses éléves de marquer 2/4 en rythme de marche, mais il ne sait pas enseigner a un sambista comment marquer le 2/4 en rythme de samba . Cette séparation provoque la distanciation culturelle. En réalité nous savons ce qui est arrivé à toutes les cultures qui ont divergées du savoir européen, nous le savons : elles ont été exterminées. C´est de la pollution culturelle .
C ´est la même chose qui est arrivé à la pollution matérielle. Elle finit avec la diversité culturelle.
Texte Ibis Brandao
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