mercredi, octobre 18, 2006

K.Dick, Quaye et Marker ...















Voici les trois derniers films que j'ai vu récemment.

Scanner Darkly n'est apréciable, a mon avis que par ceux qui aiment lire K.Dick. Substance Mort, l'ouvrage auquel le film se réfère est un point d'orgue et un constat halluciné de son auteur pour une grande partie de la vie qu'il a vécu et dont il fût, comme bon nombre de ses amis proches, un acteur et une victime directe. Drogue, paranoia, maladie, mais toujours qq part cette étincelle d'intelligence qui résiste jusqu'au bout. L'animation employé dans le film et sa technique spécifique sont tout a fait indiqués pour nous transmettre la vibration si particulière de la paranoia et de sa perception intérieure. La musique, écrite par Graham Reynolds loin des b.O. des BBustersUS, distille le contrepoint idéal, sans en rajouter trois tonnes, juste. Un très bon film littéraire.



L'accordeur de tremblement de terre.Attendu depuis longtemps par les connaisseurs . Un voyage sur l'île des morts du Dr Droz. Formenté par les frères Quaye. Bourrée de références littéraires et cinématographiques, ce film arrive tout de même à embarquer. J'y ai admiré la subtile conjugaison entre le score de Trevor DUNCAN et le travail du montage sonore qui prend dans ce film égalemnt une vraie dimension musicale. Un peu comme dans les films de Guy Madin. Le tout empétré dans la lenteur des rêves, leur dépliement, les climats délétères du savant détenant la clef de l'immortalité, la jalousie, la sensualité, la beauté, l'irrealité, la soif de pouvoir et de domination et surtout l'enfermement de tous les possibles.


Trevor Duncan et sa musique me ramènent tout naturellement à "La jetée" de Chris Marker, que j'ai revue recemment et dont j'ai envie de dédier la phrase suivante, qui constitue la colonne vertébrale de ce film si beau, à mon plus jeune frère Philippe.

"Rien ne distingue les souvenirs des autres moments : ce n’est que plus tard qu’ils se font reconnaître, à leur cicatrice." In memoriam.

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