dimanche, octobre 21, 2007

altosplanos entrevista o Maestro Soares Brandão PARTE 1



Première partie d'un entretien en Brésilien avec Maestro Soares Brandão.Ce document est unique et permet de comprendre in vivo comment le Maestro travaille et fait surgir cette énergie incroyable qui caractérise tout son jeu pianistique. L'influence des structures rythmiques Brésiliennes y est prépondérante ainsi qu'une approche kinesthésique tout à fait particulière (mouvements des poignets et des bras beaucoup plus déliés et souples, abandon de la rigidité du corps du piano classique, etc. C'est un régal.
Sa femme Ibis a eu la gentillesse de traduire le film en Français, et je l'en remercie.

Je poserai chaque semaine un des 4 épisodes sur le blog.


I PARTIE

Pedro Diniz (PD):Présent Soares Brandão )0:00’ – 1:20

Le 23 mars de cet année à Paris le compositeur/pianiste Otavio Henrique Soiares Brandão a reçu un prix important – Prix d´Honneur Pierre Schaeffer 2007- atribué aux musiciens qui ont vraiment contribués à l´inovation musicale au monde. Soares Brandão est le premier et unique musicien jusqu'à maintenant aux Amériques a avoir reçu cette distinction relaye la Préfecture de Paris et le journal Le Monde parmi tant d´autres. Dans la catégorie chant Björk a également reçu le qwartz dans la même soirée. Pour 2008 un des nominés à reçevoir le même trophée des mains d´Alexandre Grauer fût le musicien nord américain Phillip Glass

Aujourd´hui dans le programme Courts, Moyens et Longs vous pourrez faire une incursion au royaume énigmatique de l´originalité de ce maestro pour savoir pourquoi ils lui ont confié ce prix précieux.


OH: 1:23’ – 1:54’

Mon nom est Otavio Henrique Soares Brandão. Je vais essayer de faire maitenant une chose très compliquée : parler sur la musique. Si la musique pouvait être parlé, elle n´exiterait pas, on parlerait à peine sur elle. En réalité je ferai ce que je trouve le plus intéressant : je jouerai un peu et puis je ferais un comentaire sur mon jeux.

OH joue le piano – 1:55’ - 3 :35

OH - 3 :45

Je ferai un petit commentaire sur mon jeu, consideré comme différent, mais qui à vrai dire est l´expression d´une culture à lequelle j´appartiens. Vous avez observé que, dans la manière dont je joue le piano, il y a beaucoup d´articulations des bras, des poignets, qui n´existent pas dans le piano classique. Pourquoi ? Parce que nous savons que notre culture est, influencée par la musique nègre, avec un fort appel rythmique, qui est la musique de percussion . Si on prend la musique nègre à son origine en Afrique, elle est un chant accompagné de percussion. Même les instruments qui ont la mélodie , comme le balafon , sont percusifs, ils cherchent les rythmes, cherchant ce qui nous appelons le swing et que les américains aussi appellent swing, ça veut dire le jazz, le rock, l´influence de la musique nègre américaine dans le États Unis.

Le geste de la percussion, l´articulation des poignets. Cette gestualité des bras donne une varieté d´attaque, d'amplitude, d'intensité du toucher. C´est plus facile pour arriver a faire de la pecussion (Il joue). Je vous donne un exemple : jouer le Brasileirinho bien percursif, bien favela, bien nègre. Ecoutez ! (OH joue) ;6 :31’

Vous voyez, il existe l´articulation des bras, des poignets qui viennent de la percussion, et auquels s´ajoute le doigté classique. Je ne joue ça que si je le prendre comme fondements. Un pianiste classique n´arrive pas a jouer comme je fais (il démontre sa technique tapant le bois , et les touches du pianos ensuite). La percussion exige une gestualité particulière de toucher et d´intensité, qui lèvent les bras. Bien sûr que l´énergie vient ensemble. J´ai constaté ça dans mon expérience, où j´était longtemps responsable pour la formation des musiciens de la batterie de l´Ecole de Samba de Mangueira(Rio de janeiro). Un jour j´était en train de répéter, avec des garçons agée de dix ans et il est arrivé un groupe de touriste, si je me souvient bien, de Norvège. Pendant que les garçons jouait ils étions complètement troublés par l´énergie qui sortait de la musique. C´est une énergie culturelle. On joue comme ça au Brésil. Il y a gens qui n´osent pas dire que Antonio Carlos Jobim a fait de la samba d´appartement : « Dans la zone sud de Rio de Janeiro ils ne supportent pas ces gros bruits qu´on fait ici ».

Otavio donne l´exemple d´une répétition à l´ecole de samba et le surgissement d´une énergie folle, au fûr et à mesure que les percussionistes augmentaient leurs rythmes : la batterie, dans un répétition, commence par l´hymne officiel de l´école. La seconde partie la batterie entre et immédiatement les morts réssucitent, c´est de la folie, l´energie qui sort. Á l´occasion de mon concert à Paris, les gens deviennent fous ; après le concert ils m´ont demandé, qu'est ce qu c´est cette énergie, d´où vient-elle ? Au Brésil c´est comme ça qu´on fait de la musique. Ce n´est pas seulement au Brésil. Voyez le rock. D`oú vient l´énergie du rock ? De la musique d´origine africaine.C´est une énergie qui vient de la musique nègre, spécifique, qui est différente du menuet (Beethoven,Bach). Le rock a dominé le monde à un tel point que les ensembles comme les Rolling Stones, The Who sont les blancs jouant comme des nègres. Ça n´existait pas avant, ç'est apparu au commencement du Xxème siècle avec les jazzmen.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Christine Webster,

Je vien vous remercier votre intérêt envers mon travail, surtout parce que vous êtes une excelente compositrice et jounaliste.
Je vous communique que il sera disponibiisé chez YOU TUBE une nouvelle émission sur mon
travail. Le camera est centré et fixé exprès pour monter tout ma gestualité et l´utilsation du pédale . J´ai fait une création sur une musique bien connue - Asa Branca , de Luiz Gonzaga - avec l´intention de montrer "le faire entendre" schaefferien.

Avec tout mon admiration,

Otavio Henrique Soares Brandão

Anonyme a dit…

Cher Otavio Henrique Soares Brandão,
merci infiniment pour votre amical soutien à mon endroit. Je regarderai cette nouvelle vidéo avec beaucoup d'attention, bien entendu.

Amicalement
CW